On ne boudait pas notre plaisir de retrouver enfin Adamsberg et son équipe, six ans après le très réussi Quand sort la recluse. Cependant, Sur la dalle nous laisse sur notre faim. Le charme des personnages opère certes toujours, mais l’intrigue est si foisonnante qu’elle perd en tenue et en crédibilité. Même le lecteur conquis d’avance, fin prêt à suivre le fameux commissaire dans toutes les circonvolutions de son esprit, s’y perd. Et quand arrive le dénouement la déception est totale.
Peu intéressé par l’enquête parisienne qui occupe son équipe, l’esprit d’Adamsberg se tourne vers un meurtre commis dans le village de Louviec en Bretagne, qui se révèle le premier d’une série. Bientôt saisi de l’enquête, Adamsberg travaille en tandem avec Mathieu, son collègue breton. Tout incrimine Josselin de Chateaubriand, descendant et sosie du célèbre auteur des Mémoires d’outre-tombe. Adamsberg est convaincu de son innocence et entend bien le prouver. Il installe son quartier général au restaurant de Johan, l’un des personnages les plus attachants de ce nouvel opus. L’enquête bifurque au mitan du roman et l’intrigue s’emballe : orphelins tortionnaires d’animaux, grand banditisme, enlèvement, faux testament, vengeances multiples, malformation congénitale, folie, … Trop, c’est trop.
Sur la dalle, Fred Vargas, Flammarion, 202, 457 pages.
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